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Construite en 1744, sous le règne de Lord Nguyen Phuc Khoat, elle n’a pas été rénovée depuis 1900, contrairement à la plupart des autres édifices religieux. Son architecture et sa décoration typiquement vietnamiennes demeurent donc presque intactes.
Le cadre naturel de la pagode est très pittoresque. Dans le jardin, où viennent se rencontrer les amateurs de poésie, s’élève l'arbre bo de en arrière de la statue immaculée de Quan The Am Bo Tat, la Déesse de la miséricorde, assise sur un lotus.
En avançant vers le sanctuaire, une nouvelle statue de Chuan De avec ses dix-huit bras représente la Déesse. Dans le sanctuaire, parmi les 113 statues en bois précieux et autres chefs œuvres recensés, on compte celle de A Di Da, le Bouddha du passé entouré de Kasyape et Anand, deux disciples de Bouddha Thich Ca, dont une représentation se tient juste devant A Di Da. D’autres représentations figurent Ngoc Hoang, l'empereur de Jade, dominant de créatures monstrueuses, ou les juges des régions infernales.
Sur le tympan du portail central figure la passion du Christ. Sur le troisième registre à gauche, c'est l'image de l'enfer. A l'extrémité côté gauche, Judas s'est pendu à une branche d'arbre et derrière lui se dresse un bouc qui symbolise Satan venant ravir son âme. C 'est lui qui a livré Jésus aux grands prêtres du temple de Jérusalem. Ceux-ci ont réclamé sa mort auprès du gouverneur romain, Ponsius Pilatus.
Une grande gueule ouverte symbolise l'entrée de l'enfer où l'on peut voir un condamné bouillir dans une marmite retenue par une énorme langue de feu. A ce niveau, se trouve un personnage réputé en Alsace: « Gamil Blosarsch ». C'est une allusion faite à un évêque pédéraste qui abusait des enfants de chœur et qui fut mis au ban de la ville. Sur ses fesses dressées en l'air, se tient un jeune garçon en train d'uriner. Les pattes palmées de l'évêque symbolisent la perversité. On aperçoit la figure grimaçante de l'évêque.
En dessous de lui est assis le diable aux pattes de bouc, à longues oreilles et à la barbichette. Il retient la tête de l'évêque sous son bras en ricanant.
A droite de la gueule d'enfer se situent Adam et Ève. Ève retient la main d'Adam sur son sexe. Ce geste symbolise le péché originel du premier couple de la création. Le garçon pose sa main sur la tête d'Ève. C'est un geste de caresse. Ce geste symbolise l'attachement de l'enfant à la mère.