À Noël, et le jour de l'an à minuit précisément, la tradition, en Europe, veut que l'on s'embrasse sous une branche de gui, symbole de prospérité et de longue vie. La saison voulant que le gui abonde, on en cueillit dès le Moyen Âge pour l'offrir avec ce souhait : « Au gui l'an neuf », formule qui fut remplacée plus tard par « Bon an, mal an, Dieu soit céans » (soit dans la maison). Au XIXe siècle on disait « Bonne et sainte année, le paradis à la fin de vos jours », expression modernisée au XXe siècle en « Bonne et heureuse année ».
Aujourd'hui, on en est là. Kerviel, ce pauvre bouc émissaire de la Société générale fait pâle figure aux côtés des Lehmann Brothers, hedges funds et autres Madoff. C'est tout le système qui est pourri. On comprend maintenant pourquoi le pétrole, les matières premières, les produits agricoles ont tant augmentés : c'est parce qu'ils étaient l'objet d'une scandaleuse spéculation organisée par ces acteurs sans scrupule de la finance internationale agissant en toute impunité. Ils sautent les uns après les autres et sont obligés de dénouer leurs positions spéculatives et comme par enchantement les cours baissent et reviennent à des niveaux normaux.
Haro sur cette spéculation dévastatrice. Il est temps d'interdire certaines pratiques financières et prétendues telles. Le drame c'est qu'on va les secourir au nom du sacro-saint emploi cher à nos dirigeants.
Quelle année ! Horrible car le pire est à venir : la crise économique nous rattrape avec son cortège de malheurs sociaux.